Date : 1er mars 2021
De 12:00 PM à 13:30 PM
Via Zoom
Encore cette année, le Canada perdait sa place dans le peloton de tête de l’Indice de perception de la corruption de Transparency International. Un autre rapport de Transparency International publié en Octobre 2020, classait le Canada parmi les 15 pays de l’OCDE dont la mise en application des lois sur la lutte contre la corruption est « limitée ». Pendant ce temps, le blanchiment d’argent au Canada continue de faire les manchettes. Qu’en est-il donc des efforts du Canada en matière de lutte contre la corruption?
Nos panelistes dresseront un portrait des problèmes de corruption les plus saillants au Canada et aborderont les diverses pistes de solutions et mesures qui mèneraient à des progrès.
Cette discussion, qui se voudra interactive, sera d’intérêt pour les professionnels qui travaillent dans le domaine de la gouvernance et de la lutte corruption, les professionnels de la conformité et tous ceux et celles qui s’intéressent aux questions de bonne gouvernance plus généralement.
Modératrice : Susan Côté-Freeman, Présidente, Transparency International Canada
Invités :
Julie Dufresne, Journaliste d’enquête, Radio-Canada
Jonathan Légaré, Associé directeur, Groupe Vidocq
John Sypnowich, Chef des affaires juridiques et de la conformité, Président du Maritime Anti-Corruption Network (MACN) et membre du conseil d’administration de TI Canada.
Dre Jennifer Quaid, Professeure agrégée | Faculté de droit, Université d’Ottawa et membre du comité juridique de Transparency International Canada
Inscrivez-vous ici: https://us02web.zoom.us/webinar/register/WN_h9w3DI_aSn-Izy1Ed4J-BQ
Jonathan Légaré est le fondateur de VIDOCQ. Expert reconnu en matière de renseignement et de criminalité économique, il gère la firme depuis ses débuts et en assure le développement. Jonathan détient une expertise en planification et en exécution d’enquêtes complexes dans des dossiers de corruption, collusion, fraude, manipulations boursières, cyberenquête, lutte à l’infiltration du crime organisé dans l’économie légale et blanchiment d’argent.
Jonathan s’est joint au secteur privé après une carrière couronnée de succès au sein de la Gendarmerie royale du Canada où il a œuvré au sein d’unités d’enquête spécialisées en criminalité financière et organisée. Il a également travaillé au sein de la Commission Charbonneau où il a dirigé des enquêtes d’envergure. Tout au long de sa carrière dans les secteurs public et privé, Jonathan a pris en charge des enquêtes dans une multitude de milieux; institutions financières, sociétés parapubliques, sociétés cotées en bourse, investisseurs institutionnels, grandes entreprises privées, organismes publics et compagnies de construction et de génie.
Détenteur d’un baccalauréat en sécurité et études policières, de même que d’un diplôme d’études supérieures en analyse criminologique, Jonathan était jusqu’à tout récemment membre du conseil d’administration de Transparency International Canada. En plus de s’être vu attribuer le titre de Certified Fraud Examiner, Jonathan a aussi occupé le rôle de vice-président du chapitre montréalais de l’Association of Certified Fraud Examiners (ACFE).
Basée à Montréal, Julie Dufresne a fait ses premières armes en journalisme au quotidien Le Soleil<https://www.lesoleil.com/>, dans la ville de Québec. Journaliste à Radio-Canada<https://ici.radio-canada.ca/> depuis près de 20 ans, elle a d’abord été recrutée à Edmonton où elle a été affectée à la couverture du gouvernement de l’Alberta puis aux affaires publiques.
Elle a poursuivi sa carrière dans la ville de Québec pour couvrir les affaires judiciaires puis municipales. Elle a ensuite été promue correspondante parlementaire à l’Assemblée nationale de Québec pendant cinq ans. Elle a aussi couvert la politique à Ottawa. Elle a notamment parcouru le pays en suivant les différents chefs de parti durant la campagne électorale fédérale de 2015, avant de se joindre à l’équipe de l’émission Enquête<https://ici.radio-canada.ca/tele/enquete/site> en 2016. Au fil des ans, ses reportages l'ont conduite aux États-Unis, en France, au Royaume-Uni, en Belgique, en Suisse et jusqu'en Australie. Elle a récolté une nomination pour la qualité de sa recherche aux prix Gémeaux de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision<https://academie.ca/> (ACCT) pour le reportage « La croisière ne s’amuse plus<https://www.youtube.com/watch?v=j2til6XwcSA> », en 2018. L’an passé, elle a remporté le prix Judith-Jasmin de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec<https://www.fpjq.org/fr/> du meilleur reportage dans la catégorie Affaires et économie pour le reportage « Vols à hauts risques (Bombardier) <https://www.youtube.com/watch?v=k6nr-sPPahE> ». Les deux reportages ont été diffusés à l’émission Enquête à Radio-Canada.
John Sypnowich est chef des affaires juridiques et de la conformité du Groupe CSL Inc. À ce titre, il est responsable des affaires juridiques, de la gestion de risque et de la conformité de l'entreprise et membre du comité exécutif.
Groupe CSL, qui a son siège social à Montréal, est une société canadienne de transport maritime à caractère privé. Il a des bureaux à Halifax et Winnipeg (Canada) de même qu’à Boston (É.-U.), à Londres (R.-U.), à Bergen (Norvège), à Singapour, à Jakarta (Indonésie) et à Sydney (Australie).
Quelque 1 500 personnes sont à l’emploi de CSL – en mer et à terre – dans le monde. Par le truchement de ses divisions d’exploitation – Canada Steamship Lines, CSL Americas, CSL Australia, CSL Asia, CSL Europe et CSL Transhipment – cette société détient et exploite une flotte hautement diversifiée de navires autodéchargeurs spécialisés, de transbordeurs en mer et de vraquiers de petit tonnage.
John est également président du Maritime Anti-Corruption Network (MACN), un réseau mondial d'entreprises travaillant à l'élimination de la corruption dans l'industrie maritime. Depuis sa création en 2011, le MACN compte plus de 140 membres dans le monde et représente 50% du tonnage maritime mondial. Il est devenu l'un des exemples les plus marquants de l'action collective pour lutter contre la corruption et la principale force contre la corruption dans le secteur maritime.
Avant de se joindre à CSL en 2008, John a occupé un poste juridique principal au sein d'une grande entreprise canadienne et a travaillé en pratique privée dans un cabinet d'avocats à Montréal. John est membre du Barreau du Québec et détient un B.A. de l'Université de Toronto, un LLB et BCL de l'Université McGill et un certificat en gestion exécutive de la Wharton School de l'Université de Pennsylvanie.
Jennifer Quaid est professeure agrégée et vice-doyenne à la recherche (en congé en 2020-21) à la Section de droit civil, Faculté de droit, Université d’Ottawa. Elle est une experte reconnue du droit pénal des entreprises, de la gestion responsable et des pratiques commerciales éthiques.
Ses activités de recherche et ses interventions publiques portent principalement sur les divers aspects du droit pénal des entreprises et l’élaboration des mesures juridiques et politiques favorisant une saine gestion des risques liés à l’exploitation d’une entreprise et l’adoption de pratiques d’affaires éthiques. Ses recherches actuelles touchent notamment à la lutte contre la corruption et l'adoption du nouveau régime canadien d’accords de réparation; elle dirige une étude de quatre ans, subventionnée par le Conseil de recherche en sciences sociales et humaines, qui compare les moyens de régler les dossiers de corruption au Canada, en France et en Suisse. L’expertise de la professeure Quaid s’étend au pénal général, l'imposition de la peine ainsi qu'aux divers aspects du droit des affaires, notamment le droit de la concurrence et la gouvernance d’entreprise.
La prof. Quaid siège au Bureau des gouverneurs de l'Université d’Ottawa ainsi qu’au comité juridique de Transparency International Canada. Membre du Barreau du Québec, de l’Ontario and de l’État de New York, la prof. Quaid a exercé la profession d’avocate pendant de nombreuses années avant de devenir professeur, d’abord au Ministère de la Justice fédéral et ensuite en pratique privée au sein du cabinet Sullivan & Cromwell LLP. Elle a été auxiliaire juridique auprès de l’honorable Frank Iacobucci à la Cour suprême du Canada.