(La version française suit)
Toronto, ON (June 13, 2018) – On Tuesday, June 5th, 2018, the Senate of Canada approved several amendments to the Cannabis Bill (Bill C-45) that have now been referred to the House of Commons for consideration. One of these amendments would require that names of individuals who directly or indirectly own or control the corporations or trusts holding a licence or permit for cannabis production be made public.[1]
Transparency International Canada strongly supports this amendment and wishes to highlight to Parliamentarians and the public the importance of this amendment, proposed by Senator Carignan, and approved by the Senate.
The amendment, if approved by the House of Commons, would require the public identification of the name of:
its directors, officers and members and any person who controls the organization, directly or indirectly;
any parent corporation or trust that controls it, directly or indirectly;
the directors, officers and members of and any person who controls its parent corporation, directly or indirectly;
the shareholders of the organization or parent corporation or, in the case of an organization or a parent corporation that is a public corporation as defined in paragraph (a) of the definition public corporation in subsection 89(1) of the Income Tax Act, the shareholders of the organization or parent corporation that hold more than 5% of any class of shares; and
the directors, officers and beneficiaries of any trust that controls it, directly or indirectly.
Transparency International Canada has been advocating for transparency of the beneficial owners of corporations and trusts to combat money laundering, corruption, tax evasion, and other financial crimes and terrorist financing by implementing a publicly accessible beneficial ownership registry.
In a 2016 report[2] Transparency International Canada described how organized crime, tax evaders, money launderers and the corrupt can hide their ill-gotten gains through anonymous corporations and trusts. We described how, in Canada, more rigorous identity checks are done for individuals getting library cards than for those setting up companies. Corporate registries do not verify identification and most do not require information on shareholders, let alone beneficial owners. Most provinces also allow nominee directors and shareholders, who do not need to disclose that they are acting on someone else’s behalf.
“This amendment is a crucial and important step forward to unmasking those who could abuse cannabis producing corporations and trusts to hide the source of funds and wealth of their beneficial owners,” said Denis Meunier, Transparency International Canada’s Senior Advisor on Beneficial Ownership Transparency and Anti-Money Laundering. “Soon, all 28-member states of the European Union are expected to create publicly accessible beneficial ownership registries. The United Kingdom, Denmark and the Ukraine have already implemented such a registry. The 14 British Overseas Territories have also been legislated into implementing publicly accessible beneficial ownership registries,” said Meunier. In Canada, the BC government has announced it will implement a beneficial ownership registry for real estate.
Senator Carignan said it well when he stated the following in support of his proposed amendment to Bill C-45:
“Anonymous rich investors from tax havens have gambled at least $165 million on authorized Canadian cannabis producers. Whether you are talking about the Cayman Islands, the Bahamas, Belize, Dominica, Aruba, Curaçao, Malta, Barbados, the Isle of Man, the British Virgin Islands, the Marshall Islands, the Seychelles, Panama or Luxembourg, there doesn’t seem to be anywhere too sparsely populated or too far away to resist the lure of Canadian cannabis. In total, 35 of the 86 producers authorized by Health Canada — 40 per cent of them — received offshore funding in the past two years.
Honourable senators, I’m sure you will agree that if we want to combat organized crime we must prevent these groups from entering the legal cannabis market anonymously or through tax havens. To do that, we must prohibit foreign investment in Canada’s cannabis trade, or at the very least ensure that those cannabis producers and their shareholders will be perfectly transparent”.
Transparency International Canada urges Parliamentarians to adopt the Senate’s proposed amendment to Bill C-45 to ensure that the holders of cannabis licences or permits are fully transparent with respect to their corporate ownership and control as well as the ultimate beneficiaries of any trusts involved in the ownership of these licenses and permits.
For more information please contact:
Alesia Nahirny, Executive Director, Transparency International Canada
Tel: 416.488.3939
Email: ti-can@transparencycanada.ca
[1] https://sencanada.ca/en/content/sen/chamber/421/debates/215db_2018-06-05-e#29
[2] http://www.transparencycanada.ca/wp-content/uploads/2017/05/TIC-BeneficialOwnershipReport-Interactive.pdf
[3] https://sencanada.ca/en/content/sen/chamber/421/debates/215db_2018-06-05-e#29
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Toronto, ON (13 juin 2018) – Le mardi 5 juin 2018, le Sénat du Canada a approuvé plusieurs amendements au projet de loi sur le cannabis (projet de loi C-45) qui ont maintenant été renvoyés à la Chambre des communes pour examen. L’une de ces modifications exigerait que les noms des personnes qui possèdent ou contrôlent directement ou indirectement les sociétés ou les fiducies détenant un permis ou une licence pour la production de cannabis soient rendus publics.[1]
Transparency International Canada appuie fortement cet amendement et souhaite souligner aux parlementaires et au public l’importance de cet amendement proposé par le sénateur Carignan et approuvé par le Sénat.
L’amendement, s’il est approuvé par la Chambre des communes, exigerait l’identification publique des noms par le Ministre des titulaires d’une licence ou d’un permis, y compris, dans les cas où le titulaire est une organisation, celui :
Des dirigeants, des administrateurs et des membres de celle-ci et de toute personne qui la contrôle, que ce soit de façon directe ou indirecte;
De toute société mère ou de toute fiducie qui la contrôle, que ce soit de façon directe ou indirecte;
Des dirigeants, administrateurs et des membres de sa société mère et de toute personne qui la contrôle, que ce soit de façon directe ou indirecte;
Des actionnaires de l’organisation ou de la société mère ou, dans le cas d’une organisation ou d’une société mère qui est une société publique au sens de l’alinéa a) de la définition de société publique au paragraphe 89(1) de la Loi de l’impôt sur le revenu, des actionnaires de l’organisation ou de la société mère qui détiennent plus de 5 % d’une catégorie d’action;
Des dirigeants, administrateurs et des bénéficiaires de toute fiducie qui la contrôle, que ce soit de façon directe ou indirecte. ».
Transparency International Canada préconise la transparence des propriétaires véritables de sociétés et de fiducies pour lutter contre le blanchiment d’argent, la corruption, l’évasion fiscale, et d’autres crimes financiers et le financement du terrorisme en mettant en œuvre un registre des bénéficiaires effectifs accessible au public.
Dans un rapport de 2016[2] [3], Transparency International Canada a décrit comment le crime organisé, les fraudeurs de l’impôt, les blanchisseurs d’argent et les corrompus peuvent dissimuler leurs gains mal acquis par l’entremise de sociétés et de fiducies anonymes. Nous avons décrit comment, au Canada, on vérifie plus rigoureusement l’identité des personnes qui veulent obtenir une carte de bibliothèque que celle des personnes qui créent des entreprises. Les registres des entreprises ne vérifient pas l’identité et la plupart n’exigent aucun renseignement sur les actionnaires, et encore moins sur les bénéficiaires effectifs. La plupart des provinces permettent aussi le recours à des administrateurs et des actionnaires prête-noms, qui ne sont pas tenus de divulguer qu’ils agissent au nom d’un tiers.
« Cet amendement est une étape cruciale et importante qui démasque ceux qui pourraient abuser des sociétés productrices de cannabis et des fiducies pour cacher la source de fonds et la richesse de leurs propriétaires véritables », a déclaré Denis Meunier, conseiller principal en matière de blanchiment d’argent auprès de Transparency International Canada. ” Il est attendu que bientôt tous les 28 États membres de l’Union européenne créeront des registres de bénéficiaires effectifs accessibles au public. Le Royaume-Uni, le Danemark et l’Ukraine ont déjà mis en place un tel registre. Les 14 territoires britanniques d’outre-mer ont également été légiférés dans la mise en œuvre de registres des bénéficiaires effectifs accessibles au public “, a déclaré Meunier. Au Canada, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé la mise en place d’un registre des bénéficiaires effectifs pour les biens immobiliers.
Le sénateur Carignan l’a bien dit lorsqu’il a déclaré ce qui suit à l’appui de sa proposition d’amendement au projet de loi C-45:
“De riches investisseurs anonymes des paradis fiscaux ont misé au moins 165 millions de dollars sur des producteurs de cannabis autorisés au Canada. Les îles Caïmans, les Bahamas, le Belize, la Dominique, Aruba, Curaçao, Malte, la Barbade, l’île de Man, les îles Vierges britanniques, les Îles Marshall, les Seychelles, le Panama et le Luxembourg; il ne semble pas y avoir d’endroits trop peu peuplés ou trop lointains pour résister à l’attrait du cannabis canadien. En tout, 35 des 86 producteurs autorisés par Santé Canada, soit 40 p. 100 d’entre eux, ont profité d’un financement « offshore » au cours des deux dernières années.
Honorables sénateurs, vous en conviendrez, si nous voulons lutter contre les activités du crime organisé, il est impératif de l’empêcher d’intégrer le marché légal du cannabis sous le couvert de l’anonymat ou des paravents des paradis fiscaux. Pour ce faire, nous devons soit interdire l’investissement étranger dans le commerce du cannabis au Canada ou, à tout le moins, nous assurer que ces compagnies productrices de cannabis et leurs actionnaires feront preuve d’une parfaite transparence ».
Transparency International Canada exhorte les parlementaires à adopter cet amendement proposé au projet de loi C-45 afin que les détenteurs de permis ou de licences de cannabis soient pleinement transparents quant à leur propriété et leur contrôle, ainsi que les bénéficiaires ultimes de toute fiducie en cause détenant des licences et des permis.
Pour plus d’information veuillez joindre :
Alesia Nahirny, Directrice générale, Transparency International Canada
Tél : 416.488.3939
Courriel : ti-can@transparencycanada.ca
[1] https://sencanada.ca/fr/content/sen/chamber/421/debates/215db_2018-06-05-f#29
[2] http://www.transparencycanada.ca/wp-content/uploads/2017/05/TIC-BeneficialOwnershipReport-Interactive.pdf
[3] Sommaire du rapport intitulé « Aucune raison de se cacher: Démasquer les propriétaires anonymes d’entreprises et de fiducies canadiennes » http://www.transparencycanada.ca/wp-content/uploads/2017/02/French_FINAL_Executive-Summary_No-Reason-to-Hide_Report2016.pdf
[4] https://sencanada.ca/fr/content/sen/chamber/421/debates/215db_2018-06-05-f#29